Nettoyage du Cozon

Nettoyage de rivières

Samedi une équipe de pêcheurs invités par l’AAPPMA les Pêcheurs Chambériens ont entrepris le nettoyage des berges et du lit du Cozon sur trois secteurs d’Entremont le Vieux à Saint Pierre d’Entremont.

Au cours de la matinée des kg et des kg d’objets hétéroclites ont rejoints leurs destinations normale, c’est-à-dire la poubelle plutôt que la rivière : sommier, outils agricoles, bidons, bicyclettes, plastiques divers et variés, bouteilles, cannettes, fils de fer, sacs plastiques, roues, câbles électriques, ferrailles, pneus, tubes de médicaments, polystyrène … et encore, la crue d’il y a 1 mois avait déjà bien nettoyé ce parcours. Mais également, 1 pompage illégale a été retiré du cours d’eau : les gens se plaignent qu’il y a moins d’eau dans la rivière mais ne font pas le rapport de cause à effet !

A noter que les bénévoles ont découvert 2 décharges sauvages en bordure de la route servant essentiellement à se débarrasser de matériaux de construction ???

Comment en 2015 tout cela est-il encore possible ? La vallée des Entremonts est évidemment équipée de l’arsenal classique en containers pour le ramassage des ordures. Il reste quelques ignorants dans ce coin de Savoie.

L’AAPPMA a un regard tout particulier sur ce secteur qu’elle gère aidée par des appuis locaux. Il y a quelques années de cela, c’est pour préserver des parcours comme le Cozon, frontalier avec le département de l’Isère, que nous n’avions pas souhaité adhérer à l’entente interdépartementale du club halieutique.

L’AAPPMA a orienté la gestion piscicole de ce cours d’eau et de son chevelu vers une politique patrimoniale axée sur la préservation du milieu aquatique (requalification de station de dépollution de la fruitière, création d’une station d’épuration de la commune, condamnations de pollueurs…) et sur la reconquête de la population de truites avec des truites de souche méditerranéenne.

Cette année également, nous avons baissé le quota de prises journalières des pêcheurs à 4 salmonidés par partie de pêche : c’est pour protéger le cheptel piscicole renaissant.

Seule une association forte de ces missions peut gérer une tête de bassin de cette taille : et cela est possible parce que cette prise en compte est globale. Un morcellement de ce domaine provoquerait des déséquilibres très perturbants dans une gestion halieutique respectueuse de l’environnement qui commence à porter ses fruits.


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Modification de l’ARP concernant les travaux sur la Leysse

Suite à une réunion de chantier sur site au mois de janvier à laquelle participait vos représentants et un technicien de la FSPPMA, il a été demandé, en accord avec toutes les associations de protection de l’environnement, une modification du profilage des travaux des berges entre le pont des Allobroges et la passerelle de la Boisse.

En rive gauche la pente de la berge a été adoucie pour permettre des plantations d’arbres de haute futaies donnant ainsi de l’ombre à la rivière sur un linéaire 530 mètres environ et de préserver le végétation existante en rive droite, compensation appréciée suite à l’impossibilité de planter en rive gauche entre le pont des Chèvres et la passerelle de la Boisse (présence d’une ligne électrique et réseaux enterrés…).

Le CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) auquel participe un représentant élu de la Fédération de pêche de Savoie a voté à l’unanimité la modification l’Arrêté Préfectoral initial, Le préfet devrait dans les jours qui viennent signer ce nouvel arrêté.

On remarque que la concertation est bénéfique pour tout le monde, nos rivières et sa faune halieutique étant les premières concernées.

Étude sur les captures de silures au lac du Bourget

 

Afin de recueillir des données sur l’hypothétique population de silures du Bourget, le CISALB a mis en ligne un formulaire de déclaration sur son site, pour que chaque pêcheur puisse déclarer sa capture et renseigner quelques informations de base.
Il suffit de cliquer sur le lien suivant pour accéder au formulaire :
Formulaire de capture de silures

Afin de toucher le maximum de personnes, merci de bien vouloir relayer l’information autour de vous !
Merci par avance de votre participation !

Pour toute information complémentaire, contacter le CISALB au 04 79 70 64 64

La pêche du lavaret à la gambe sur le lac du Bourget


À VOS CANINS, PRÊT, PÊCHEZ !

Depuis plusieurs années, la pêche du lavaret sur le lac du Bourget suscite un réel engouement, une passion, voir même une addiction pour certains d’entre nous. Donc, commençons par le commencement. D’abord, par une présentation de ce merveilleux poisson, du matériel utilisé et de la technique d’animation.

• PRÉSENTATION

Ce poisson appartient à la famille des corégonidés (corégones), proche de celle des salmonidés du fait de sa nageoire adipeuse. Son corps est allongé, aplati, recouvert de grandes écailles argentées et son dos est gris bleuté tirant vers le vert. Il est souvent appelé « Féra », « Palé » ou « lavaret » en fonction des régions ou espèces. De nature grégaire, il vit en bancs pélagiques souvent compacts, leurs distribution dans les couches d’eau suit la répartition verticale du zooplancton. On le trouvera très près du fond en début de saison puis étalé dans la colonne d’eau au fil du réchauffement des eaux et de la montée planctonique. Zooplanctophage, il consomme des crustacés planctoniques et des larves aquatiques (chironomes).

• LE MATÉRIEL DE PÊCHE

– Du fait de la profondeur de pêche qui se situe entre 5m et 40m, la pratique de la pêche au lavaret se fait principalement en bateau ou en barque, même si la pêche du bord reste possible («à la calée»), les résultats demeurent cependant très aléatoires. La pêche s’effectue le plus souvent avec une embarcation ancrée ou en dérive contrôlée à l’aide de rames, qui demande un peu d’entraînement. De nos jours la majorité des bateaux sont équipés d’échosondeurs (c’est préférable !) afin de « visualiser » la tenue des poissons et de déterminer la profondeur de pêche.
– L’élément primordial  de cette pêche est le « canin », petite canne type ultra léger d’une longueur de 80 à 180 cm, possédant plusieurs scions carbone interchangeables de puissances différentes. Ceux-ci devront  être très sensibles afin de mieux détecter les touches, souvent très discrètes. Le canin est équipé d’un moulinet léger garni d’une tresse de 8 à 10 centièmes qui a l’avantage de ne pas avoir d’élasticité et donc mieux retransmettre les touches de lavaret.
– La «gambe», «sonde» ou «plombier» est constitué d’une ligne en nylon ou fluorocarbone d’un diamètre de  12 à 18 centièmes, d’une longueur variant de 3 à 10 mètres, sur laquelle est montée une série d’hameçons (les nymphes) et d’une plombée allant de 7 à 40 grammes. Les grammages de plombée évoluent en fonction de la profondeur, du vent et des forts courants du lac du Bourget.
– Les nymphes sont des imitations artificielles des chironomes, la nourriture principale des lavarets et c’est maintenant que le casse-tête commence !
En effet, chaque pêcheur a « ses » nymphes magiques, néanmoins il y a des modèles de nymphes qui fonctionnent régulièrement toute la saison. Des imitations de chironomes noir ou rouge, montées sur des hameçons bronzés courbés n°16 ou 14 seront la base pour débuter. Pensez à varier les tailles et les couleurs d’hameçons (bronzés, dorés ou nickelés), leur forme (tiges courtes, longues, droites ou courbées) pour élargir votre choix et mettre toutes les chances de votre côté.
N’hésitez pas à utiliser différentes couleurs de soie de montage (noir, rouge, vert, marron, violet), différents matériaux de montage (lurefil, bodyglass, vinylrib…), des cerclages tinsel (argent, or, cuivré, holographique…), des corps de nymphes en vernis (noir, rouge, vert, bordeau, violet…), des dubbings, des plumes, des poils, des perles… Bref, de quoi agrémenter de nombreuses nuits blanches et une surconsommation de « Doliprane » !
– L’utilisation d’un « prolongateur » ou « écarteur » , canne à coup téléscopique de 5 mètres munie d’un anneau ouvert à son extrémité, permet d’amortir et d’accompagner le poisson jusqu’à l’épuisette, ou pas !
– Une épuisette en monofil de nylon de 4 mètres et une mesure à poissons, la maille du lavaret sur le lac étant de 50 cm… euh non pardon, de 35 cm !
– Un appareil photo numérique qui pourra éventuellement remplacer une glacière ou un sac congélation !

• TECHNIQUE D’ANIMATION
Un vaste sujet qui reste difficile à retranscrire tant l’animation est complexe et demande beaucoup de subtilité. le but de celle-ci est de simuler et de recréer la montée des nymphes vers la surface (l’éclosion). La remontée de la gambe est la «clé» pour la réussite de votre partie de pêche. Cette opération se fait progressivement sans à-coups, lente ou rapide, en essayant de se calquer sur le comportement des poissons.
La touche est souvent très discrète, la concentration et la réactivité sont donc de rigueur. Le ferrage devra s’effectuer dans le bon timing par un mouvement souple, ample, énergique (à la limite de la luxation d’épaule !). Il y a autant de manières de « gamber » qu’il y a de pêcheurs, certains vous diront « ça mon petit c’est la «maintale», le coup de patte ! » Alors voilà, à vous de jouer ! Vous avez les cannes en main ! Les mauvaises langues vous diront que la pêche du lavaret est une pêche de « papy ». Et bien détrompez-vous, car cette technique requiert de l’observation, de l’adaptation, de la réflexion et de l’abnégation. C’est une pêche ludique, passionnante, déroutante mais qui peut parfois vous mener proche de la crise de nerfs !
N’oubliez pas, profitez, partagez, pêchez intelligemment. Certains pêcheurs prétendront qu’un quota de 10 lavarets c’est bien, mais protéger et respecter notre «partenaire de jeu» en le relâchant, c’est mieux !

Bonne saison à toutes et à tous, en espérant que ce « poisson du diable » ne vous fasse pas vivre un véritable enfer !
Fabrice Thill

Merci de prendre connaissance de notre éditorial afin que cesse les polémiques.

Depuis l’adoption de la modification de nos statuts réduisant le nombre de captures des salmonidés dans nos rivières de 1ère catégorie et l’annulation de la réciprocité rivière avec l’AAPPMA d’Aix-les-Bains, des avis divergents s’étalent sur le net. Merci de lire notre éditorial, en bas de la page d’accueil, pour prendre connaissance des arguments qui ont conduits le conseil d’administration de notre AAPPMA à prendre ces décisions. Nous savons que nous ne convaincront pas les tenants d’une gestion piscicole d’une époque révolue mais nous sommes persuadés que la majorité des pêcheurs qui aiment leur loisir pardessus tout seront de notre côté.

RAPPEL:

Les pêcheurs désirant pratiquer du bord et/ou en bateau à l’arrêt avec 1 canne et 2 hameçons MAXIMUM sans carnet de capture, doivent impérativement être munis d’une fiche de capture (disponible chez les dépositaires) permettant de justifier les prises. L’absence de fiche de capture peut être punissable.

Ces fiches permettent d’améliorer le décompte des prises sur le lac, les pêcheurs à la gambe ont, eux, obligation de posséder un carnet de capture « bateau » tenu à jour. Pour plus de détails voir le dépliant 2015 de notre AAPPMA